En Suisse, les bons résultats du traitement de l’obésité

8 juin 2012

Chirurgie

Drapeau suisseL’obésité est une maladie qui ne cesse de croitre, que ce soit en France, dans les pays développés ou dans le monde. La complexité de cette maladie la rend difficile à traiter. Ainsi, les régimes ne permettent pas de perdre du poids sur le moyen et le long termes, tandis que les médicaments ne peuvent constituer qu’une partie d’un traitement plus global.

De fait, l’obésité n’est pas toujours considérée comme une maladie (d’où un manque de prise en charte). Par ailleurs, c’est une maladie chronique dont le traitement nécessite impérativement un suivi à long terme. Enfin, c’est une maladie qui lie troubles du comportement alimentaire, phycologie et parfois génétique.

Bref, une approche multidisciplinaire est indispensable. La démarche mise en œuvre par les Hôpitaux Universitaires de Genève est à ce titre intéressante. Explications.

Une approche multidisciplinaire pour traiter l’obésité

Démarré en 2004, le programme couple une approche individuelle et collective. Il démarre par 4 journées consécutives qui se déroulent à l’hôpital de jour. Ces journées permettent d’aborder les différentes facettes de l’obésité, grâce à 4 ateliers :

  • Aspect médical (de la balance)
  • Aspect diététique (de la meilleure manière de manger pour perdre du poids sur le long terme)
  • Aspect psychologique (de mon fonctionnement psychique)
  • Activité physique (de la nécessité de bouger)

Par ailleurs, ces journées sont l’occasion de mener 3 entretiens individuels pour évaluer la motivation des patients, identifier leurs ressources et leurs difficultés, et les préparer au changement.

Enfin, des groupes de partage, animés par une psychologue, permettent aux différents patients de s’exprimer sur le surpoids et le surpoids (comment je vis avec, pourquoi, etc.).

Les résultats

Les premiers résultats de ce programme d’éducation thérapeutique organisé sur deux ans sont encourageants : le taux de succès est de 90% à un an. Ceci confirme que les thérapies qui allient diététique, activité physique et approche cognitivo-comportementale donnent des résultats plus probants que celles qui ne s’appuient que sur un seul de ces leviers.

Bref, les dispositifs multidisciplinaires, comme celui de l’Ipco qui propose 2 branches de traitement du surpoids et de l’obésité (branche médicale et chirurgie bariatrique), à condition d’être menés dans la durée, semblent être les plus efficaces.

Source : Stéphanie Gaillard, Vincent Barthassat, Zoltan Pataky, Alain Golay, Un nouveau programme d’éducation thérapeutique pour les patients obèses, Revue Médicale Suisse, 2011

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