Le bypass et le diabète

3 décembre 2012

Chirurgie

By-pass gastrique
Le by-pass peut être utilisé dans la lutte contre le diabète

Le by-pass gastrique est l’un des dispositifs utilisés en chirurgie bariatrique pour perdre du poids. Il est, comme l’anneau gastrique, un mécanisme restrictif.

Il s’agit de créer une poche gastrique qui réceptionne l’ensemble des aliments ingérés qui sont ensuite dirigés vers l’intestin, sans transiter par l’estomac dont la partie inférieure (sa quasi-totalité) est ainsi court-circuitée.

L’étude

Le by-pass vise à perdre du poids, et peut également être utilisé dans la lutte contre le diabète (on parle de chirurgie du diabète). Ainsi, l’étude Utah s’est intéressée aux diabétiques ayant un IMC supérieur à 35.

1156 patients (majoritairement des femmes : 82%) en situation d’obésité (IMC moyen : 46), ayant entre 18 à 72 ans, ont participé à l’étude, entre juillet 2000 et juin 2011. Ces sujets se répartissent en 3 groupes : les opérés (418 sujets opérés), un groupe de contrôle de non-opérés qui auraient souhaité avoir un by-pass (417) et un 2ème groupe de contrôle de non-opérés ne souhaitant pas avoir recours à la chirurgie bariatrique (321).

Ses résultats

Ses résultats montrent que, à 6 ans, la rémission du diabète s’élève à 62 % chez les patients opérés contre 8 % et 6 % dans les deux groupes de contrôle. Ainsi, la probabilité de voir son diabète se corriger était de 16,5 à 21,5 fois plus élevée parmi les opérés. Par ailleurs, l’incidence du diabète est moins élevée après une opération de chirurgie (2% contre 17% et 15% dans les groupes de contrôle).

La perte de poids est également plus importante après une opération de chirurgie bariatrique. Elle est, à 6 ans, plus importante de l’ordre de 27,7% du poids initial (contre 0,2% et 0% pour les deux groupes de contrôle).

Ses conclusions

D’abord, le by-pass gastrique divise par 5 à 9 le risque de nouveau diabète par rapport aux sujets non opérés. Ensuite, l’amélioration de l’équilibre glycémique à 2 ans s’est maintenue à 6 ans. Enfin, le taux de suicides était plus élevé dans le groupe des opérés ce qui permet de rappeler l’importance du suivi psychologique et émotionnel avant et après l’opération.

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